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dimanche, 02 mai 2010

DESERT AFFECTIF (Le Journal de Juliette n° 66)

Après 3 semaines de recherches intensives, Juliette avait trouvé un logement et du travail.

Dans une rue calme, à deux pas de la maison natale du Général de Gaulle, Juliette avait emménagé au rez de chaussée d'une petite maison.

-lavabo--b.jpgMais elle savait déjà qu'elle ne resterait pas longtemps : le lavabos ne délivrait que de l'eau froide, les WC se trouvaient dans une minuscule cour, de l'autre côté du couloir, la cuisine était au premier étage et commune à tous les locataires. 

Le matin, elle se rendait dans cette pièce blanche pour faire chauffer son café au lait sur l'unique gazinière. Elle y rencontrait quelquefois de jeunes étudiants, locataires comme elle. Elle leur disait un bonjour très bref, mangeait vite son croissant, et redescendait pressée...

Tous les jours, à la radio, elle entendait une chanson : "je n'ai eu besoin de personne pour le rencontrer un jour".... C'était le Tube du moment.

La vie amoureuse de Juliette était devenue un désert depuis plusieurs mois... Cette chanson était pour elle une bouffée d'oxygène dans sa nouvelle vie qu'elle trouvait bien morne.

Puis un jour, Erika la contacte et lui dit : "j'ai trouvé une chambre meublée dans le centre ville, tu peux venir aussi avec tes affaires car ma voisine est partie, sa chambre est libre. On pourra se voir plus souvent".

Juliette lui donne rendez-vous à la sortie de son travail et Erika lui montre son nouveau logement. Après réflexion, Juliette accepte de déménager.

Le temps de donner son préavis, Juliette rassemble ses bagages.

mercredi, 07 avril 2010

DANS LA TETE ET LE COEUR (Le Journal de Juliette, n° 65)

plan.jpgLes cours sont terminés, Juliette quitte le Centre de Formation. Elle n'y retournera que pour passer les examens.

 envelope.jpg                                                     Le 31 mars, Serge le Marin lui envoie une carte double avec photo du Porte-avions sur lequel il navigue depuis 6 mois. Il lui écrit après un silence de 3 mois sachant qu'elle a quitté le Centre de Formation. Juliette, surprise, ne sait plus quoi penser de cette relation qui n'avance pas. En regardant au dos de l'enveloppe, elle découvre, dans le V du rabat collé de l'enveloppe, un S et un J séparés par un simple petit point. Mais elle sent dans son coeur que son amour pour Serge se désagrège. Et pour cause, elle a vécu ces derniers mois des aventures qui l'ont marquée. De plus, elle se sent un peu coupable d'être sortie avec d'autres garçons.

Elle ne sait pas que Serge écrit également à sa soeur, Bernadette. Il annonce à toutes les deux sa venue prochaine, pour le mois de juin. Le jour où il arrivera, Juliette ne saura pas quoi dire, Bernadette ayant pris de l'avance sur elle dans sa relation avec Serge.

Erika et Juliette décident dès le mois d'avril de chercher du travail dans la plus proche grande ville après obtention de leur diplôme. Elles passeront les prochaines semaines à chercher un logement convenable et pas trop cher... Juliette rentrera fatiguée de ces journées de marche, plan de la ville à la main... et sac en bandoulière.

mardi, 09 mars 2010

LA NEIGE LUNDI MATIN

neige 08 03 10 DIM 17 (929 x 696).jpgneige 08 03 10 DIM 18 (929 x 696).jpgJ'ai eu aussi de la neige (3ème fois cette année) bien que j'habite dans le Sud.

Voici quelques photos prises lundi matin de ma terrasse !

neige 08 03 10 DIM 16 (929 x 696).jpg

samedi, 20 février 2010

LE COLLIER DE PERLES BLANCHES (Le Journal de Juliette, n° 64)

Cheveux courts parfaitement coiffés, yeux maquillés, ongles vernis et longs, rouge aux lèvres et collier de perles blanches : voilà comment Erika se présentait chaque matin en classe.

Fille de Polonais, habitant dans le Pas de Calais, Erika avait travaillé en usine avant d'être licenciée. Elle mettait beaucoup d'espoir dans la formation qu'elle suivait avec les camarades de Juliette.

Un soir de février, dans le couloir menant aux chambres de l'Internat, les rires allaient bon train.

Jenny et Erika, Jasmine et Juliette se racontaient des histoires drôles. Elles savaient que leurs rires pouvaient déranger les pensionnaires retirées dans leur chambre pour étudier. Elles essayaient de temps en temps de parler plus bas. Mais leurs crises de rire n'étaient pas toujours maîtrisables.

collier_perle_blanche_aplatie_de_culture_14.jpgErika jouait quelquefois avec son collier tout en parlant. Elle l'enroulait et le déroulait autour de son index. Tout à coup elle cria un "AHHH !". Elle venait de l'accorcher avec sa bague. Les perles tombèrent une à une sur le sol en rebondissant et en s'éparpillant dans le couloir. Elle cria : "Mon collier !!!". Les fous rires redoublèrent et nos quatre amies se retrouvèrent à quatre pattes, essayant de récolter chaque perle. Juliette leur murmurait des : "Chut, chut !" en riant... car la surveillante pouvait arriver d'un moment à l'autre. Et comme elle était assez sévère, il valait mieux se dépêcher de rassembler les perles et rentrer vite se coucher... Ce qui fût fait... Le couloir redevint silencieux, la surveillante n'eut pas à intervenir.

dimanche, 14 février 2010

UNE FONTAINE

Je me suis arrêtée devant une fontaine,

Je me suis arrêtée pour boire son eau.

http://www.youtube.com/watch?v=eMDTYK1V-gA

019 fontaine dim (703 x 412).jpg

jeudi, 04 février 2010

DANS MA RUE

jardins.jpgMa rue est une impasse qui descend vers les jardins potagers installés dans le lit d'un ruisseau par quelques villageois.

Elle est entourée de maisons soigneusement entretenues autour desquelles poussent le romarin, le thym, la lavande, le laurier rose, les plantes grasses et les cactus dans des rocailles. Car, de la pierre, on en trouve partout dans cette charmante campagne.

Christian, Jean Marc, Félix, Madeleine, Jacqueline, Marie Paule et Dorothée sont mes voisins. Nous nous connaissons depuis vingt ans.

nid.jpgDans ma rue le calme règne si bien que les oiseaux viennent faire leur nid, ça et là, dans les lauriers tin, les cyprès, les sapins ou tout autre espèce d'arbre poussant majestueusement dans les jardins.

Les murs crépis des maisons s'illuminent aux premiers rayons du soleil. Quelques fleurs annuelles aux couleurs vives vous accueillent à l'entrée ou sur les terrasses.

La nuit, pendant la belle saison, vous rencontrez des hérissons, des rainettes, des tortues et quelques chats. 

Sous les pots fleuris vous découvrez quelques scorpions noirs inoffensifs, recherchant la fraîcheur et, sur les murs, des lézards et geckos silencieux vous regardent de loin.

-printemps-.jpgDès la fin du mois de juin les cigales, s'agrippant à quelque tige, sortent de leur long sommeil et viennent marquer la venue de l'été en chantant de façon entêtante et monocorde.

Le rire joyeux des enfants, se jetant dans les piscines chauffées au soleil, vient quelque peu les déranger et leur chant disparaît un instant.

Comme il fait bon dîner dehors les soirs d'été, près du barbecue encore fumant, ou au bord de la piscine, et sentir la fraîcheur envahir votre corps !

Comme il est bon de sentir sa peau bronzée caressée par le vent du soir !

(Sur une proposition de Atelier Artistique : "décrivez votre rue, les bâtiments, les passants, les impressions"

Pour participer, envoyer votre texte par e-mail à ecriture@atelierartistique.fr ou sur la page Facebook à la rubrique Discussions)

vendredi, 29 janvier 2010

LA VIE AU CENTRE (Le Journal de Juliette n° 63)

La cantine du centre de formation se trouvait dans une immense salle.

Juliette choisissait toujours une place à l'entrée, près des grandes fenêtres donnant sur la cour intérieure.

A sa table, se retrouvait presque toute la classe. Les repas étaient copieux et l'on pouvait voir les cuisiniers s'affairer derrière le comptoir central.

Michèle postillonnait en mangeant et en parlant. Elle mâchait son yaourt en claquant la langue. Elle avait une allure virile et posait parfois des questions étonnantes. Les fous rires ne manquaient pas quand elle arrêtait enfin de parler.

Chacun racontait sa vie d'avant, son week end passé en famille, donnait son impression sur les cours ainsi que quelques conseils pour les devoirs du soir.

Les filles ne se mêlaient pas aux garçons qui occupaient la plus grande partie de la salle. Ils n'étaient pas les derniers à redemander une portion de frites quand ce plat était au menu. Par contre, les soirs où les lentilles étaient dans les assiettes, ils ne se relevaient pas pour en réclamer au cuisinier.

Après les repas, les étudiants se rendaient dans la grande salle du rez-de-chaussée pour regarder un programme à la télévision ou jouer aux cartes.... ou au baby-foot. Ou bien ils terminaient de relire leurs cours. D'autres se rendaient dans la grande ville voisine, au café ou au cinéma, ou encore à un concert. Une vie d'adulte... avant de se quitter pour réaliser chacun ses projets et se lancer seul dans la vie active.

cantine.jpg

 

mercredi, 13 janvier 2010

UN BAISER DE SERPENT (Le Journal de Juliette n° 62)

Jean François pensait qu'avec Jasmine il n'aurait pas de problème. Flirter avec elle était toujours un jeu. Il n'y avait aucun sentiment entre eux. Mais du côté de Juliette, il sentait un attachement.

N'ayant jamais parlé de sa fiancée auquel il tenait, il se trouvait dans l'embarras face à Juliette quand elle était seule.

Quelques semaines après avoir terminé sa formation, Juliette aimait revenir dans le quartier du Centre où elle pouvait encore rencontrer quelques copains au Café de la grand'rue. Mais les copains se faisaient de plus en plus rares... Seuls Christian et Jean François étaient encore présents au bar.

Christian raccompagnait souvent Juliette à la porte de la petite chambre qu'elle avait prise en location, peu de temps après avoir trouvé du travail.

Mais un jour, ce fût Jean François qui se décida à la raccompagner en voiture.

Il gara sa voiture au bord du trottoir et arrêta le moteur. Il se retourna vers Juliette pour l'embrasser. Ce fut un baiser étrange qui voulait dire à Juliette : "ne tourne plus autour de moi, tu n'as aucune chance...". Un baiser pervers qui laissa un goût amer.

Dès ce jour, elle décida d'oublier Jean François....

baiser.jpg

 

lundi, 04 janvier 2010

JEAN FRANCOIS (Le Journal de Juliette, n° 61)

A partir du 1er janvier, et pendant près de 10 années, Juliette n'écrira plus sur son petit carnet. Mais nous allons pouvoir continuer à suivre sa vie.

Déçue par les garçons qu'elle a connus pendant ces 3 derniers mois, elle ne peut cependant se passer des sorties où, souvent, elle ne contrôle pas les grands fous rires qu'elle partage avec Erika, Jenny et surtout Jasmine.

r 8.jpgJean François qui arrive de Paris entame une formation au Centre. Il ne tarde pas à s'intégrer à la joyeuse bande d'amis de Juliette. Il possède une R8 blanche ce qui permet d'élargir le choix des sorties. Il se propose d'emmener Jasmine et Juliette à l'Hypermarché AUCHAN le plus proche afin de faire quelques achats urgents et de flaner un peu dans les boutiques de la galerie marchande. Jean François et Jasmine flirtent ensemble dès le deuxième soir. Ils se revoient chaque jour en présence de Juliette.

Mais, au fil des jours, Juliette tombe de plus en plus amoureuse de lui. Elle le trouve élégant, courtois, mais aussi décontracté et simple. Elle n'en veut cependant pas à sa meilleure amie. Elle ne lui en parle pas. Elle ne veut pas montrer ses sentiments. Leur flirt n'est qu'un jeu, elle l'a bien compris. Elle sait très bien que Jean François n'est pas amoureux de Jasmine et encore moins d'elle.

escalator.jpgEt pour cause : une fiancée l'attend chaque week end à Paris, une fiancée dont il s'est bien gardé de parler à ses deux amies. Juliette le découvrira un jour de juin, dans un grand magasin où elle avait acheté un pantalon bleu : ils montaient tous les deux, main dans la main, l'escalator qui menait au premier étage... Juliette compris enfin la raison de sa distance avec elle. Mais pourquoi pas avec Jasmine ?

dimanche, 20 décembre 2009

DEPARTS, RUPTURES, SILENCES (Le Journal de Juliette, n° 60)

Le 11 décembre, Juliette reçoit une lettre d'Albert, elle est époustoufflée. Il ne digère pas la rupture. Il lui téléphone le samedi matin, croyant la reconquérir et sûr de lui car, certainement, il a mis sa menace à exécution : écrire au petit marin, Serge.

Le 19, elle n'ira pas au rendez-vous habituel avec Albert, elle lui mentira, trouvera une excuse.

Au Café le soir, Jasmine et Pierre discutent. Pierre n'aime pas trop Albert mais apprécie beaucoup Juliette. Jasmine confiera à Juliette ce que Pierre lui a dit le soir même et la concernant : "c'est malheureux, une si belle fille avec un tel gars...".

Mais Pierre a terminé sa formation. Il fête son départ juste avant les vacances de Noël avec Christian, Pascal, Henri, Sigrid, Jasmine et Juliette et compte offrir à tous ses amis un cadeau.

harmonica 1.jpgPour oublier la peine que causent le départ de son ami, la rupture avec Albert et le silence soudain de Serge, Juliette joue de l'harmonica dans sa petite chambre, un harmonica acheté quelques semaines plus tôt chez Paul Beuscher à Paris. Les vacances sont arrivées, elle fête NOEL en famille et peut enfin rompre le cafard qui l'a prise en quelques jours...